Je crois qu’on s’est tous posé la question à un moment ou un autre de notre existence : pourquoi et comment nos parents ont-ils choisi notre prénom ?
L’histoire familiale qui se cache derrière et pas simplement son ethymologie.
Qu’est ce que notre prénom indique t’il chez nous ? Influence t’il notre chemin de vie ? Nos valeurs ? Un prénom différent nous donnerait il une aura différente ?
Notre prénom influence-t-il notre vie et notre identité? C’est le sujet du jour dans le nouvel épisode Rue Des Dames.
Finalement, est-ce que le prénom aurait un impact, influencerait notre identité et notre vie? Voilà, c’est cette question qu’on va aborder aujourd’hui et je vais vous raconter un petit peu ce que j’ai trouvé à ce sujet. Personnellement, j’ai commencé à m’intéresser à l’étymologie et au symbolisme des prénoms quand j’étais adolescente, quand j’ai commencé à vouloir savoir un peu ce que signifiait le mien, celui de, voilà, de mes proches, de ma famille.
Et j’ai tout de suite trouvé ça assez frappant. Finalement, la description du caractère que pouvait être fait sur certaines personnes, notamment le mien, où je m’y reconnais relativement beaucoup. On a tous déjà entendu, eu des réflexions sur nos prénoms, on l’aime, on l’aime pas, qu’ils soient communs, peu communs.
Donc, pour reprendre les choses dans l’ordre, avant même que nous naissions d’avoir nos propres goûts, notre propre caractère, c’est nos parents qui vont choisir notre prénom. Donc, prénom composé, prénom en accord avec nos origines, hérité de parents, décédé, genré, certains sont faciles à porter, d’autres sont un moyen de se distinguer, de sortir du lot. Et pour d’autres, c’est simplement purement esthétique, un prénom doux à l’oreille, du moins à l’oreille de leurs parents.
Est-ce que finalement notre prénom serait un reflet social, un reflet culturel ou même un reflet historique? Donc la plupart des prénoms ont des origines religieuses. Vous le savez, même lointaine, vous prenez par exemple Mathieu, Luc, Jacob, ce sont des prénoms qui sont évidemment dans le calendrier, qui sont dans la Bible et qui ont évidemment une grosse connotation religieuse.
Je ne sais même pas d’ailleurs si le prénom, par exemple, Judas ou Adolphe est encore donné aujourd’hui. Donc vous voyez bien que le poids de l’histoire joue évidemment beaucoup. Et je ne peux d’ailleurs que vous renvoyer au film, vous savez, le prénom avec Patrick Bruel qui met parfaitement en lumière cette problématique. Parfois les parents donnent aussi le prénom d’une personnalité qui ont marqué une époque qu’ils ont admiré. C’est le cas notamment de Brigitte Bardot, de Johnny Hallyday. C’est hyper représentatif.
Je vous invite à aller voir, par exemple, le pic de naissance qu’il y a eu à cette époque-là. Enfin, en tout cas le pic de naissance. Le nombre d’enfants qui ont porté des prénoms tels que Brigitte ou Johnny à cette époque. En tout cas, à l’heure. A plus petite échelle, il y a même porté le prénom d’un oncle, d’une grand-mère. Donc là, on est vraiment dans l’histoire de la famille.
Ce n’est pas non plus anodin sur le développement de l’enfant, car finalement, ça implique d’avoir intégré inconscient le fait que nous portons une part d’héritage, finalement, dans cette nouvelle vie, dans cette villa, de cette personne. Des cédés, par exemple. Donc il peut y avoir comme une certaine pression ou pire encore des liens transgénérationnels, pas toujours très sains d’ailleurs, qui sont transmis involontairement et inconsciemment à l’enfant.
D’ailleurs, si vous pensez que c’est le cas pour vous, si vous portez par exemple le prénom de votre grand-mère tyrannique ou grand-mère décédée dans des conditions un peu particulières, ou grand-père, ou onc, ou que sais-je, en tout cas une personne de votre famille avec une histoire, on va dire, assez lourde et mystérieuse, je vous invite peut-être à appuyer sur l’un des protocoles relatés dans le livre La Clé de Votre Énergie de Natacha Calestremé, ou encore faire même une session avec une chamane qui gère tout ce qui est rupture de liens, comme Sarah de mon site ésotérique Love of the Moon, qui vous inviterait donc à couper ces liens s’ils sont évidemment nocifs et pas toujours très saines dans votre vie actuelle. Il y a d’ailleurs même des pays où les prénoms font intégralement partie du nom de famille. J’ai appris ça d’ailleurs très récemment et c’est le cas en Islande d’ailleurs, où l’on choisit seulement à l’âge adulte le fait de s’appeler fille 2 ou fils 2, suivi donc du prénom d’un de ses parents, du genre enchanté je suis Victoria, fille de, Catherine.
Voilà, ça fait très Game of Thrones, mais c’est encore le cas dans certains pays en tout cas. Donc même s’ils sont indéniablement révélateurs des milieux socioculturels, dans lesquels nous avons grandi, voilà, si je vous dis Madeleine, Maria Street ou si je vous dis Jennifer et Kevin, je pense que c’est relativement assez simple de savoir un petit peu les milieux socioculturels de chacun. Notre chemin est-il influencé par celui-ci, même si notre prénom peut finalement, comme on l’a bien vu, être un fardeau pour certains.
Donc révélateur de nos milieux socials de naissance, parfois de notre passé, ok. Mais est-ce que notre prénom peut aussi être le reflet de notre physique, de notre caractère, futur donc, et de notre futur tout court. La sonorité d’un prénom en dit long, apparemment sur la personnalité que nous développons en grandissant.
Pour cause, dans son livre, la chercheuse Anne Lorcellier a mis en évidence le fait que des sonorités émises par des lettres du style B, M ou encore L évoquaient plutôt la rondeur, tandis que les K et les T pouvaient se traduire visiblement par des angles. En d’autres termes, les Molly n’auraient pas dans notre imaginaire collectif le même physique ou la même personnalité que les Cathy, par exemple. Je vous invite par exemple à fermer les yeux et à visualiser pour vous un prénom totalement anodin, en tout cas qui ne vous rappelle personne de votre quotidien, et essayez de visualiser comment physiquement vous voyez cette personne et comment au niveau du caractère vous visualisez cette personne.
Et faites peut-être un comparatif avec des prénoms totalement différents, du genre une Juliette, une Rachel, une Marie. Peut-être pas une Marie parce que tout le monde connaît une Marie, on est d’accord là-dessus. Notre prénom ne nous appartient finalement pas tout à fait. Il a été donné par nos parents, il nous a donc été donné par d’autres personnes que nous-mêmes. Et nous le rendons quotidiennement avec un visage, un caractère qui nous est propre. Mais finalement, est-ce que c’est le prénom qui aurait influencé en partie celui-ci?
L’étymologie du prénom a toute son importance et je vous invite à ceux qui ne la connaissent pas encore de faire une petite recherche à ce sujet. Par exemple, si nous prenons un prénom d’un enfant qui s’appelle Paix ou Lumière, dans une langue étrangère par exemple, ce qui est intéressant c’est d’aller essayer de comprendre en quoi sa famille, ses parents étaient en quête de lumière ou de paix. Et est-ce que finalement l’enfant à naître est venu combler ce manque ou en tout cas avait l’espoir de le faire. Donc dans le choix d’un prénom, on demande à l’enfant finalement d’être presque le porte-étendard de valeurs qui font potentiellement défaut à une famille mais aussi de ce qu’on attend et de ce qu’on espère de lui. Donc si cela prend finalement les traits d’un cadeau pour l’enfant, il faut néanmoins être vigilant sur le poids que peut représenter ses valeurs et comme on l’a vu tout à l’heure le poids que peut représenter parfois même les liens transgénérationnels qu’on peut lui transmettre. S’il s’agit par exemple d’un ancien prénom de famille, de quelqu’un qui est décédé.
Le prénom serait-il finalement un jeu de projection des parents sur l’enfant? Parce que le choix du prénom, on est d’accord, ce n’est pas une chose facile. Au-delà du fait qu’on le trouve joli, esthétique, artistique, le choix de celui-ci est véritablement pas anodin. Mais d’un prénom se dégage une énergie, un réunion. Donc porter un autre prénom nous donnerait-il finalement une aura différente? Qui est hyper mignon également, c’est la langue des oiseaux. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, c’est comme un langage secret qui était à l’origine lié à l’alchimie d’ailleurs. Ça consistait à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu de sonorité, soit par des jeux de mots. Par exemple, Marie signifierait aimer, ce qui est le cas par exemple de Roma avec le terme amour.
Pour revenir à ce livre donc La science des prénoms, c’est une chercheuse en psychologie sociale et cognitive et qui a été d’ailleurs professeure à HEC. Elle s’est interrogée sur les conséquences de notre prénom sur nos vies et interpelle finalement comme avez-vous jamais considéré à quel point votre existence aurait pu être tout autre si vous vous étiez prénommé finalement autrement? Est-ce que vous auriez été la même personne?
Est-ce que vous auriez fait les mêmes choix? Est-ce que vous auriez eu la même vie? D’ailleurs pour la petite anecdote, je n’aime pas le prénom Rachel.
Je sais que la majorité des gens d’ailleurs qui vont m’écouter vont dire ah bon, mais moi j’adore parce que pour vous Rachel, vous avez cette espèce de lien avec la série Friends. Et du coup, la majorité des gens adorent le prénom Rachel. Quand j’étais vraiment petite, en primaire, je connaissais une Rachel. Et en fait, j’ai vraiment fait le lien, le pont avec la connaissance que j’avais à cette époque-là. Et en fait, cette petite fille qui s’appelait Rachel, je trouvais qu’elle ressemblait à un petit cochon. Je ne sais plus le nom du dessin animé exactement, mais à Peggy quelque chose, qui était un petit cochon dans un dessin animé.
Et du coup, pour moi, Rachel dans ma tête, quand je ferme les yeux, je visualise ce petit cochon. Et jamais, mais alors jamais, j’appellerais ma fille Rachel. Et puis, du coup, c’est vraiment pas un prénom que je porte dans mon cœur. Donc je pense qu’on a tous été un peu traumatisés enfants, que ce soit physiquement ou émotionnellement par un prénom en particulier. Parce que voilà, il y a quelqu’un qui s’appelait Bastien dans la cour de récré qui vous embêtait. Ou un Jérémy qui est un mauvais élève, j’en sais rien.
Et du coup, vous avez un propre avis, un propre préjugé d’avance sur des prénoms que vous détestez ou que vous adorez. Personnellement, il y a plein de prénoms que j’adore. Des prénoms de filles que j’ai rencontrées, par exemple, et que je trouvais incroyablement belles, incroyablement gentilles. Bah forcément, si c’était un prénom peu commun et un prénom que j’avais pas entendu auparavant, bah j’ai tendance à assimiler le prénom au caractère de cette personne et à la bonne expérience que j’ai eue avec elle, qui aurait été contraire évidemment avec d’autres personnes dans le cas inverse. Donc finalement, notre prénom, les prénoms en général peuvent influencer notre vie et notre identité de plusieurs façons. Donc tout d’abord, il est souvent évidemment la première chose sur laquelle nous sommes identifiés et reconnus par les autres, notamment dans une salle de classe, dans une cour de récréation. Son prénom, c’est quelque chose qui peut d’ailleurs vite être sujet de moqueries, notamment les noms de famille. Je ne sais pas si vous avez eu des moqueries ou vous êtes moqués ou aussi d’autres enfants dans vos classes respectives à ce sujet. Mais en tout cas, moi, je n’ai pas eu particulièrement de problèmes avec mon nom de famille, mais je sais que certains avaient un prénom un peu compliqué ou un peu proche d’un mot ou d’un gros mot dans la vie actuelle. Ils en ont pris un petit peu plein la gueule quand ils étaient vraiment enfants. Je prends l’exemple du prénom de mon frère, qui est ce prénom Lancelot. Donc en fait, Lancelot dans l’imaginaire collectif.
En tout cas, le premier truc qui vous vient quand on vous dit Lancelot, je suppose que c’est Lancelot du lac. Bon bah voilà, mais quand t’es gamin, t’as pas du tout ces mêmes références. Et Lancelot, pour eux, c’était sujet à moqueries du style lances de l’eau.
Oui, alors parfois, il faut vraiment… Vous savez, on s’amuse avec pas grand-chose quand on est gamin et les moqueries sont faciles. Mais en tout cas, c’est vraiment quelque-chose. Alors pas qu’à traumatiser mon frère, évidemment. Mais c’est quelque-chose qu’il l’a marqué quand il était jeune. C’est que souvent, on écorchait son prénom, on se moquait un peu de lui là-dessus.
Et finalement, en grandissant, bon bah c’est plus du tout un sujet, évidemment. Et personnellement, moi j’adore les prénoms peu communs. Donc les prénoms comme Lancelot qui ont une grosse étymologie, origine, histoire.
Moi c’est quelque-chose qui m’attire beaucoup dans un prénom. Et finalement, me dire que je connais que deux Lancelots, trois Lancelots dans mon quotidien, en tout cas dans ma vie, que j’ai rencontrés dans ma vie. Je trouve ça beaucoup plus sympa que des prénoms hyper répandus. Et du coup, forcément, voilà, c’est un choix personnel. Encore une fois, de toute façon, nous ne choisissons pas notre prénom. Je me prénomme Victoria.
Quand j’étais jeune, il y avait deux types de Victoria. Actuellement, que les gens connaissaient du moins encore aujourd’hui, il y a Victoria Beckham et Victoria, la reine d’Angleterre. C’était vraiment les deux références à chaque fois qu’on me sortait. Quand je disais que je m’appelais Victoria, les gens, toujours avec leurs petits commentaires, étaient là en mode Ah comme la reine Victoria, ah comme Victoria Beckham. Oui, exactement. Je ne sais pas si on vous a déjà fait ce genre de réflexion, ou en tout cas si des gens avec des refs en particulier.
Mais par exemple, moi, mon chat Doudou, n’était pas d’ailleurs son vrai prénom, j’avais prénommé mon chat Hermès, qui était d’ailleurs un choix commun avec mon copain de l’époque avec qui nous l’avons pris. C’était un chat pas d’élevage donc il n’avait pas de prénom. Donc Hermès, à chaque fois que je disais que mon chat s’appelait Hermès, premier rêve des gens, à Hermès comme Chanel, comme la marque de luxe en fait.
Et je l’admets, ça avait particulièrement tendance à m’agacer, parce que je trouvais que c’est dénaturer totalement ce magnifique prénom, qui est quand même à l’origine le prénom et quand même le messager des dieux, donc un dieu grec. Et on vient me finalement, alors même si la maison Hermès est magnifique, et c’est vraiment une très belle maison évidemment, on ne parle pas d’un truc genre HM, mais quand même, je trouve qu’il y a le côté, je trouve, presque superficiel, qui me déplaisait relativement assez vite, parenthèse fermée. Pour clôturer ce sujet, évidemment notre prénom aura finalement été influencé par beaucoup de facteurs, donc lié à notre éducation, à notre famille, à notre histoire, à nos valeurs personnelles, mais évidemment et encore heureux, il ne définit pas complètement qui nous sommes.
Et franchir même les barrières sociales ne sont pas impossibles. Dieu merci. Voilà, j’espère que ce petit épisode vous aura plu et vous invitera à faire des petites recherches vous concernant, concernant même vos enfants, votre famille, vos proches.
J’ai hâte d’avoir vos retours à ce sujet. Est-ce que vous vous reconnaissez dans votre prénom? Est-ce que vous avez l’impression qu’il a influencé votre vie?
Il l’a handicapé, amélioré? Enfin voilà, j’ai hâte d’avoir vos ressentis et vos retours à ce sujet. Et dites-moi si ce type d’épisode vous plaît.
De RUE DES DAMES : Notre prénom influence t’il notre vie et notre identité ?, 3 mars 2024