QUE FAIRE QUE VOIR AU SÉNÉGAL EN 10 JOURS

QUE FAIRE QUE VOIR AU SÉNÉGAL EN 10 JOURS

  Début mai 2023 Température moyenne au cours du séjour : 32° Prix vols : 450€ avec courte escale à Alger via Air Algerie. Compter 800€ en moyenne pour un vol direct en basse saison. 2x23kg inclus. Vol interne Dakar – CapSkirring : compter 60€ avec soute. Prendre Free pour internet. Surtout pas expresso si vous partez en Casamance vous ne capterez rien du tout. Evitez l’aéroport, privilégiez les boutiques avec le logo Free ou Orange sur place. 1€ = 650 XOF Pas d’adaptateur nécessaire Nous sommes parties couvertes par l’assurance Cap Assistance 24/24 de Chapka. Avec ce lien, tu auras 5% de réduction sur ton contrat, de moins de 3 mois.  

Il faut savoir qu’au Sénégal, il y a trois religions qui cohabitent : 85% de musulmans 15% de chrétiens pour 5% d’animistes même si en Casamance on dit 100%.

« L’interprétation « animiste » de religions « traditionnelles » comme celles de l’Afrique noire, repose sur une appréhension simpliste de cultes jugés « primitifs » et sur la conviction implicite de la supériorité des religions et des cultures des nouveaux venus. L’appellation d’animisme n’en reste pas moins et malheureusement généralisée. »

On l’appellera donc ici religion traditionnelle. C’est la croyance en une âme, une force vitale, animant les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels. Ils vouent un culte et pratiquent diverses cérémonies pour se connecter à leurs fétiches, à leur Dieu. Les fétiches sont leurs lieux de cultes.

Les rites de protection ou autres demandes se font dans des lieux « sacrés » – marqués par des fétiches. Le vin de palme est au sein des rituels – il est essentiel pour rentrer en contact avec l’esprit. Le féticheur (celui qui est désigné pour être l’intermédiaire entre le fétiche/l’esprit et la population) assure les rencontres et répond aux demandes de recueillement. Il y a des fétiches pour la pluie et le beau temps, pour les femmes, les hommes, la fertilité et j’en passe ..

A LA DECOUVERTE DE LA CASAMANCE

En Casamance on peut compter une dizaine de Rois et certains royaumes orphelins – beaucoup ont disparu depuis la colonisation. Le Roi est « choisi » d’une manière spirituelle. Il doit apparaitre dans les rêves des sages de la région qui par la suite le désigneront. Peu importe son âge, son métier et sa condition. Une fois intronisé, sa vie change – plus de voiture, de chaussures ou encore de téléphone – il devient totalement dévoué et au service de la population. Son rôle n’est pas politique mais d’accompagner, de guider et trouver des solutions aux problèmes de son peuple qu’il doit recevoir Cela peut parfois être difficile à vivre. La tenue des Rois est le rouge.

JOUR 1

Arrivées sur Cap Skirring en fin de matinée après un vol de 45 minutes depuis Dakar, nous rencontrons Nampouly, notre guide pour les 6 prochains jours. Après avoir fait connaissance, nous embarquons à bord de notre voiture pour la semaine : à la découverte de la Casamance. Nous commençons par rejoindre notre lieu de repas du jour et déposer nos valises au campement du soir. Nous enchaînons par la suite avec une visite d’un lieu de récolte de la cajou. Entre 10 à 20 tonnes sont récoltés ici. La cajou : la pomme sert à faire des confitures par exemple alors que la graine doit être traitée, cuite et cassée une à une pour donner l’amande – la noix de cajou telle que l’on la consomme chez nous. C’est un travail fastidieux. Nous rejoignons par la suite une cérémonie d’enterrement dans le village de Nampouly. Nous avons eu beaucoup de chance d’assister à ce type de rassemblement même si généralement, tout le monde est le bienvenu, d’ailleurs tout le village et parfois même les habitants des villages voisins sont présents pour rendre hommage au défunt. C’est simplement assez rare de nos jours d’assister à une cérémonie traditionnelle. Sa durée varie en fonction de l’âge du défunt – celle à laquelle nous avons assisté à bien duré 4 heures. Les rites se succèdent et les danses s’enchaînent. Chaque famille, chaque village ami vient chanter en l’hommage au défunt un écrit personnel qui relate sa vie et ses passions. Les rituels sont de nos jours simplifiés mais le principe est de communiquer avec le mort . La levée du corps est toujours accompagnée de vin de palme qui est au sein de toutes cérémonies. Le Roi (vêtu de rouge) est d’ailleurs venu y assister.

JOUR 2

Après une bonne première nuit au campement nous partons en pirogue jusqu’à l’île d’Eloliir ou « Eloubalir » 600 habitants pour 42 cases habitent cette petite île aride. La grande majorité de la population est de culture traditionnelle et on peut y voir de nombreux fétiches. La plus grande difficulté pour ce peuple est l’accès à l’eau douce. Isolés au milieu des mangroves et de l’eau salée, l’eau de pluie est essentielle pour eux. Ils pratiquent la riziculture, la pêche (poissons, crevettes, huitres ..) et la transformation du sel pour les femmes. Le tourisme permet également un financement notamment de l’école primaire et du centre de santé / maternité On peut y découvrir des cases à impluvium – maisons aux murs d’argile typiques de la Casamance. Sa toiture en forme d’entonnoir tournée vers l’intérieur permet notamment de récupérer l’eau de pluie ou servir de cheminée pour la cuisine qui se fait à l’intérieur de la case. Il peut y avoir une dizaine de familles par cases – 60 personnes par exemple pour une surface vraiment restreinte. Nous avons ensuite rendu visite à Evelyne à Edioungou pour découvrir la poterie traditionnelle ici pas de tour juste du modelage. C’est un art qui disparait qui peut d’ailleurs uniquement être pratiqué par les femmes. Nous passons la nuit à Elinkine, en campement dans un village de pêcheur où nous dégustons nos premières huîtres grillées.

JOUR III

Dès le matin nous rejoignons l’île de Carabane en pirogue. Aussi appelée l’île aux cocotiers et peuplée par 300 habitants. Anciennement comptoir de commerce car point stratégique à l’embouchure de l’océan pendant la trêve négrière, l’île garde les traces de cette période sombre de notre histoire. Nous logeons chez Hellena, chambre et restaurant les pieds dans l’eau. Nous arpentons l’ile accompagnée de Nampouly en début d’après-midi et profitons de la plage le reste de la journée. Petit coup de cœur pour ce petit paradis.

JOUR IV

Après notre nuit au campement, nous prenons de nouveau la pirogue direction l’île de Hehidj. Sur la route nous croisons des dauphins. On a goûté le baracuda au restaurant chez Léon face à la mer. Passage à la boutique souvenir de l’île que l’on a traversée avant de reprendre la pirogue. Avec du recul je ne vous la conseille pas forcément, les prix sont plus élevés qu’à Gorée ou Dakar par exemple. Nous rentrons sur le continent toujours en pirogue pour rejoindre notre logement du soir : le Fromager situé à Kabrousse un hôtel de charme agréable avec piscine. Plus tard, nous avons dîné des gambas chez Amanthia avant d’aller danser dans un bar en plein air. Toujours accompagnées de notre guide et de notre chauffeur cette fois-ci. Nous avons bu des Bières, mangé des huîtres et beaucoup dansé avec les locaux. Ils étaient pour la plupart bien attaqués au vin de palme d’ailleurs ahah

JOUR V

Ce matin-là nous sommes allées faire un tour au Port de pêche du Cap. Les pirogues colorées alignées sur la côte, les sénégalais qui déchargent leur pêche du jour et l’odeur iodée font de ce rassemblement quelque chose d’unique à voir bien que les pêcheurs n’aiment pas particulièrement les touristes et leur photo. Puis direction Diembering et son Musée Sangawatt avant le déjeuner. Focus intéressant sur la religion traditionnelle et ses croyances mais avec le recul je ne vous le conseille pas spécialement. Nous n’avons pas appris grand-chose de plus que ce dont nous avions déjà discuté avec notre guide ou alors vraiment commencer par le musée et non le faire le dernier jour. Nous avons par la suite enchainé avec le musée Kadiioute qui est à mon sens un incontournable si vous venez en Casamance et que vous voulez en savoir plus sur la culture Diolas. Même si on avait déjà appris pas mal de choses les jours précédents jours c’était vraiment passionnant. Absolument à faire en début de séjour donc ! Kadiioute en Diola est le nom de la cachette dans le creux du fromager où se réfugiait femme et enfant pendant les guerres d’ethnies. Mais qu’est-ce que ce fromager dont je vous parle depuis tout à l’heure ? C’est le nom d’un arbre incroyablement grand et sacré. De la même famille que le baobab mais pouvant atteindre près de 30 mètres, il fut le point de repère des villages (que les populations construisaient à leurs pieds) pendant des décennies. Son bois a un fort symbolisme dans la culture Diolas.

  Nous n’avons pas eu l’occasion d’assister à une lutte sénégalaise pendant notre séjour. Elles se pratiquent à des périodes spécifiques de l’année mais c’est à faire si vous en avez l’occasion. Typique et ancestrale, cette pratique raconte beaucoup sur la culture Diolas. Le rouge est d’ailleurs également la couleur des champions de la lutte. Nous avons découvert à travers ces six jours comment vivait et pensait le peuple de la région « dites la plus belle de l’Afrique de l’ouest ». Comme beaucoup de régions au Sénégal, elle est pauvre. Le tourisme se développe de plus en plus mais les gens vivent entre deux bouts de tôles ou dans des cases d’argile, pour la plupart sans matelas, parmi les volailles et la poussière. Ils sont pourtant propres sur eux, coquets et adorables. On disait que la richesse des Diolas passait par leur grenier. Rempli de riz, plus il avait de terres plus il avait de riz et donc plus le grenier était plein. Vider son grenier c’est comme vider son compte en banque. Pour notre dernière nuit, pour changer des campements, nous avons booké l’un des plus beaux hôtels de la région ; les Hibiscus. Bien que le domaine en bord de plage soit superbe, nous avons été très déçues de la restauration. Nous avons profité de cette fin de dernière journée pour faire quelques images. Le lendemain matin j’ai profité de la piscine pendant que ma sœur rendait visite au Roi. Je ne pouvais malheureusement pas le rencontrer – étant indisposée et donc considérée comme impure – beh ouais .. ahha Nous avons pris un vol de retour pour Dakar en début d’après midi Depuis la nuit des temps, les histoires ne sont pas écrites en Afrique mais racontées… Notamment à travers des rassemblement ou chansons (avec la kora – une guitare à trois cordes par exemple) c’est pour cela qu’il n’y a pas toujours de traces écrites d’anciens Rois ou coutumes et que parfois les traditions se perdent. Nampouly milite d’ailleurs pour faire connaître ses croyances et coutumes notamment à travers des excursions touristiques. Je vous le conseille particulièrement si vous souhaitez réellement découvrir la Casamance. Sans lui, notre trip aurait eu tellement moins de sens et les vraies rencontres auraient forcément été restreintes. (+221)774201870 – nampouly@gmail.com A titre informatif nous avons payé ces 5 nuits – 6 jours 1300 euros pour deux personnes soit 650 chacune. Tout était inclus : hébergement – transport – restauration midi et soir – visites et les services du guide. Après cette petite première semaine de rêve en Casamance nous retournons donc sur Dakar.

LE SEJOUR AU SÉNÉGAL CONTINUE

ÎLE DE GORÉE

Nous avions réservé deux nuits à la Principauté, un petit hôtel de charme sur l’ile de Gorée au large de Dakar. La traversée dure une vingtaine de minute et nous a coûté un peu moins de 10 euros chacune. L’ile de Gorée fut disputée des siècles durant par les Britanniques, Portugais, Néerlandais et Français. Point le plus à l’ouest de l’Afrique et donc position stratégique, elle est aujourd’hui malheureusement connue pour avoir été l’un des principaux comptoirs du commerce d’esclaves. La maison des esclaves est d’ailleurs le monument le plus célèbres de l’ile et lieu de pèlerinage pour la population africaine. Je vous conseille de prendre un guide car aucunes informations ne sont affichées sur place. On y découvre les petites cellules dans lesquels les esclaves étaient entassés et enchainés dans l’attente d’être vendus et embarqués à bord de bateaux vers une vie de souffrances. La porte dite du « voyage sans retour » est au centre du bâtiment. Au-delà de cet aspect historique de l’ile, nous nous sommes promenées dans les ruelles aux nombreuses maisons colorées de style colonial. Ici, aucune voiture, tout se fait à pied. La journée les bateaux déversent touristes et écoliers mais le soir la vie est calme. Je vous conseille d’y passer la nuit pour le découvrir. Etant en fin de saison, la majorité des hôtels et restaurants ne sont plus ouverts. Nous avons diné deux soirs de suite chez Tiho – cuisine traditionnelle délicieuse notamment ses fatayas de poissons et bananes plantains. Nous sommes restées deux nuits car nous avions des images à faire sur place mais sinon une nuit est suffisante pour découvrir Gorée.

POPENGUINE

Nous devions par la suite rejoindre Ngor – malheureusement des manifestations ont éclaté la veille ce qui nous a obligé à changer nos plans. Nous avons finalement pris un taxi jusqu’à Popenguine. Un peu par hasard. Petite ville côtière sur la route de Sally . Nous avons adoré ! Nous avons pris une belle chambre face à la mer pour notre dernière nuit : la Villa Badiène. Une maison intimiste face à l’océan – le lit à baldaquin et la décoration est superbe. Le chef propose également de bons petits plats. On s’est vraiment ressourcées ici avec ma sœur pour nos deux derniers jours. Notre vol étant de nuit le lendemain nous avons bien profité de la piscine jusqu’au bout. J’espère que cet article vous donnera des idées sur « que faire et que voir en Casamance » et même au Sénégal. Nous avons fait le choix de ne pas faire Saint Louis ni Sally par manque de temps mais c’est apparement magnifique. Nous avons toutes les deux adoré le Sénégal. Les gens sont gentils et accueillants. On a bien mangé. La vie n’est pas si peu chère sur place en revanche. Il fait chaud toute l’année. Je reviendrai c’est certain.

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