DEUX FRANCAISES EN COLOMBIE – A la découverte de la Guajira

DEUX FRANCAISES EN COLOMBIE –

PREPARER SON VOYAGE

Ce qu’il faut savoir avant de Partir 📝

en Mars 2022

  • Double Dose Obligatoire
  • Remplir Formulaire Check Mig
  • Carnet de Vaccination (Fièvre Jaune obligatoire pour entrer dans les Parcs)
La France à 7h de décalage (plus tôt) avec la Colombie.
La monnaie est le Pesos Colombien et 1 euros = 4200 $.
La langue officielle est l’espagnol. L’anglais est très peu parlé dans le pays.

Retirer un peu de cash auprès d’un distributeur car les changes n’ont pas toujours la volonté d’acheter des euros. Ce fut le cas pour nous à l’aéroport de Bogota. Aucun souci en revanche d’échanger des euros en pesos sur Carthagène dans le centre historique. N’hésitez pas à comparer les prix entre les établissements.

Prévoyez d’acheter une Carte Sim pour votre téléphone pour avoir accès à internet. Clairement indispensable pour voyager un certain temps dans le pays en toute sécurité. Que ce soit pour commander un uber ou utiliser des traducteurs. Nous avons acheté la nôtre auprès de notre navette driver pour notre premier hôtel. Une carte Sim Claro de 10Go nous a couté 15$ soit 56000 pesos pour 15 jours d’internet. 

Vols ✈️

14/01 à CDG à 15:45 > BOG à 20:35 (10h50)
31/01 à BOG à 23:55 > CDG à 16:05 (10h10)
1125€ par personne via Air France. (possibilité de trouver pour moins de 700 euros)

(bagages 23kg compris)

Voyager seule en Colombie ou encore entre filles n’est pas des plus conseillé et pourtant .. je ne sais pas si c’est l’effet du post-Covid ou si nous avons voyagé relativement prudemment dans le pays (sans pour autant rester dans notre hôtel) mais je ne me suis pas particulièrement sentie en insécurité. Comme partout et surtout dans les grandes villes, il faut faire attention. Ne pas se balader avec son téléphone ou appareil photo dans la main, surtout dans certains quartiers de Medellin ou Bogota. Nous avions entendu beaucoup d’histoires d’agression, de kidnapping, de vol … En tout cas rien a signaler de notre coté au cours du séjour.. nous avons rencontré d’autres étrangers, notamment des filles qui voyageaient également seules, en sac à dos.
Voici l’itinéraire que nous avions prévu :
Bogota (vol d’arrivée) – 1 nuit
Riohacha – 1 jour
La Guajira – 3 jours
Guatape – 2 jours
Medellin – 2 jours
Bogota (vol de retour) – 2 jours

Vendredi 14 Janvier
🏙  Bogota
Nous arrivons sur Bogota après un vol de moins de 11h par la compagnie AirFrance.. Y a pas à dire les vols directs c’est tout de suite plus confort. Nous avions réservé un hôtel non loin de l’aéroport pour cette première nuit : le Movich Buró 26. Nous avions un vol interne sur Riohacha, au Nord du pays dans la matinée le lendemain et nous souhaitions  être proche. Navette gratuite et petit déjeuner inclus. Il ne  nous en fallait pas plus.
Jour 1 : Samedi 15 Janvier
🛫 Vol Bogota > Riohacha avec la compagnie Avianca 
Cette première partie du voyage a été organisée par notre partenaire Allibertrekking. Un transfert nous attendait à l’aéroport de Riohacha pour nous conduire à l’hôtel Taroa. Riohacha est une ville côtière au nord du pays. Sans charme particulier mais connue pour son ambiance festive c’est surtout l’un des points de départ des excursions pour la Guajira. Nous avons passé la journée à nous balader dans Riohacha et profiter de sa plage. 
Jour 2 :
Dimanche 16 Janvier :
Départ pour le
Désert de la Guajira
📍 Salines de Manaure
📍 Cabo de la Vela (restaurant et dodo) 
🏖 Arcoiris – juste pour photo (rainbow en anglais) 
📍 Pilon de Azucar
⛱ Plage Ojo de Agua (sunset) 
Le lendemain, nous rencontrons notre guide pour les trois prochains jours : Jipi (se prononce Hipi) et nos acolytes de voyages : trois Colombiens et une Suisse – adorables et tous moins de la trentaine.
Nous étions donc 6 à partager cette expérience et donc le 4×4 dans lequel nous avons passé un bon bout de temps.
Comme je le disais précédemment, cette première partie du séjour et donc cette première excursion a été organisée par Allibertreking et ses partenaires.
Ils n’avaient pas transmis notre préférence d’avoir un guide anglophone sur cette première expérience malheureusement. Globalement les Colombiens ne parlent pas anglais, même dans l’hôtellerie. Il faut donc bien s’organiser en amont pour avoir un guide qui parle anglais ou français et ce n’est pas toujours possible, surtout en basse saison..

Jipi parlait donc espagnol. Heureusement que la Suisse parlait couramment les deux langues et a joué le rôle de traductrice le temps du séjour. Cela aurait été bien dommage de ne rien comprendre aux explications apportées par le guide.

Ce qu’il faut savoir sur la Guajira
La Guajira est une région sauvage située au bord de la mer des Caraïbes et s’étend de part et d’autres de la frontière avec le Venezuela. La région, extrêmement sèche n’est pas des plus fertile. Son peuple indigène semi-nomade vit essentiellement du tissage, de la pêche et d’élevage de chèvres. Ici, l’électricité est rare et l’eau précieuse. Pas de pancartes ni de routes – d’où la nécessité de parcourir la région via des agences spécialisées.
Au programme : une visite assez large de la région désertique de la Guajira qui s’étend sur 20 000km2 et rencontre avec sa communauté : les Wayuus. Dunes de sables, salins, plages et vallée de cactus (…) les paysages y sont arides mais variés.
Il faut savoir que le peuple Wayuus est une communauté indépendante. Bien que vivant entre deux pays, elle ne répond qu’à ses propres lois et a su conserver ses coutumes au fil des années.
Nous démarrons donc cette expérience de la Guajira par un premier stop à une superette aux portes du Désert avant de rentrer sur les terres Wayuus.
Notre guide nous demande d’acheter des « gâteaux » pour les enfants. Nous comprendrons seulement plus tard « leur utilité ». Nous faisons quelques courses, notamment le plein d’eau. Nécessaire dans le désert car l’eau courante, potable n’existe pas. 
Nous partons ensuite pour les Salines de Manaure.
Vous pouvez y découvrir des bassins aux couleurs roses et des petites collines de sel prêt à être mis en sacs. Ici tout est une affaire familiale. Les carrées sont répartis entre plusieurs familles qui traitent l’exploitation jusqu’à sa commercialisation.
Le prochain stop fut au Ranch (où nous passerons la nuit) pour y déjeuner. Nous ne savons pas encore que nous mangerons tous les jours le même plat.


Ensuite, nous avons passé l’après-midi de plages en plages.

Arcoiris – qui signifie rainbow en anglais est une plage venteuse. S’y baigner n’est pas possible mais nous avons pu le faire à celle d’Ojo de Agua. La mer est chaude, peu salée, le sable est fin.
Nous terminons cette première journée avec un coucher de soleil au sommet d’un mont à quelques minutes de là.
La nuit est tombée et nous rentrons au Ranch. 
Il n’est pas possible de dormir ailleurs que dans des accommodations prévues pour accueillir des touristes. Pour une question de sécurité essentiellement.
Deux options possibles : les Chinchorros, (Hamacs traditionnels) avec salles d’eaux communes ou une cabane (en supplément) avec toilettes et douche privative.
Pour cette première nuit, plutôt venteuse, nous avons opté pour la chambre partagée. C’est quelque chose qu’il faut voir en amont lors de votre inscription à l’excursion car sinon c’est l’option Chinchorros qui est inclus.
Le soir nous avions une expérience possible avec la communauté Wayuu.
Je vous partage quelques petites choses que nous avons appris en échangeant en avec un groupe de femmes en tenues traditionnelles (merci à ma chère traductrice Suisse).

Les Wayuus sont une communauté matriarcale. 
Les enfants portent le nom de la mère et le fait d’avoir une fille à la naissance est donc célébrée. Les femmes ont en moyenne 15 enfants.
L’homme doit payer la dote de sa future femme, lui « acheter » une maison et subvenir aux besoins de sa famille – à distance. Les familles appelées « clans » ne se mélangent pas. Les enfants issus du mariage restent avec la mère et l’homme avec son clan. Ils ne vivront donc jamais ensemble.
Pour leur première menstruation auparavant les filles étaient gardées pendant 12 lunes isolées. De nos jours c’est seulement trois avec sa mère ou sa grand -mère à ses côtés. Le 4e jour – elle est lavée – habillée avant de lui couper les cheveux et lui dessiner sur le visage des symboles traditionnels à l’aide un maquillage à base de plantes (celui que j’ai eu la chance de porter quelques heures 😅🙈) 
Nous avons assisté à trois types de danses en costumes traditionnels. Globalement cela s’organise comme un « jeu », le but étant de faire chuter l’homme ou la femme à travers des pas répétés. 

Jour 3 : Lundi 17 Janvier

🌿 Désert de la Guajira
📍 Dunes de Taroa
📍 Punta Gallinas
⛱ Plage Faro Punta Aguja
Visite du phare Punta Aguja

Cette première nuit fut courte : Réveil à 6h pour prendre la route direction les Dunes de Taroa, l’un des points les plus éloignés et les plus hauts de la carte.
Pour s’y rendre nous avons roulé de longues heures à travers des chemins (de cailloux et de roche), qui n’en sont pas. Nous découvrons des paysages différents de la veille : des vallées de cactus, des chemins rocailleux ponctués de nombreux barrages et « portes » tenues par les Wayuus. Comme laisser-passer il est d’usage de leur donner des sachets d’eau, du café ou encore des gâteaux. Vous comprenez maintenant nos premiers achats à la superette. Ces laisser-passer sont indispensables. C’est un deal et un « revenu » non négligeable pour ce peuple.
Nous avons essentiellement croisé des enfants qui tenaient ces « portes » avec une simple corde tendue entre deux branches pour les plus organisés une chaîne de moto souvent tenue par les adultes, mères ,  hommes et personnes âgées ,  tous combattent la poussière des pneus des 4×4 transportant les touristes toute la journée. 
Il y en avait beaucoup, par moment tous les 20 mètres, pour atteindre l’un des spots les plus célèbres de la région : les Dunes de Taroa.
De hautes dunes de sables qui se jettent dans la mer des Caraïbes. Nous y passerons l’après-midi après s’être restaurées dans l’un des restaurants en face. Il n’y a évidemment que des touristes. Certains dévalent les dunes en board des sables, d’autres posent leur serviette sur la plage et profitent de ce lieu d’exception.

Nous reprenons la route direction notre lieu d’hébergement pour la nuit. Après notre précédente nuit en chambre, nous voulions tenter au moins une fois l’expérience Chinchorros (nous ne savions pas encore ce que nous réservait la Cité Perdue).
Je vous rappelle que ‘ci il n’y a pas d’électricité la journée mais seulement 4h le soir (de 18:00 au coucher – à 22:00) c’est le temps nécessaire pour recharger nos batteries même si nous avions prévu la portable. 
 
Cela se rapproche au final d’une expérience camping avec douche et toilettes communes. Le hamac est finalement plutôt confort. C’est donc entre ronflements intenses des voyageurs et aboiements de chiens que nous avons passé notre première et dernière nuit en Chinchorros.. Le vent a également fini par s’inviter dans la nuit – ce qui nous l’a rendu particulièrement courte.

Jour 4 : Mardi 18 Janvier

🌿 Désert de la Guajira
* Mirador Casares (view point)
⛱ Plage Mayapo pour lunch


Cette dernière journée est essentiellement consacrée au retour sur Riohacha.
Nous retraversons les mêmes routes qu’à l’aller, croisons les mêmes barrages et les mêmes personnes aux bouts des cordes. Sur le bord des routes vous pouvez acheter « des mochilas », des sacs tissés par les femmes Wayuus.
Nous sommes montées au Mirador Casares, lieu sacré pour la communauté. En haut, une relique et un beau point de vue vous y attendent.

Notre dernier spot fut celui d’une plage réputée pour les sports nautiques. Le déjeuner fut comme les jours précédent – du riz, un patacon (banane frit) et un bol de beans.
Ce n’est définitivement pas dans cette région que nous aurons le mieux mangé.
La plage est venteuse  donc pas très agréable pour la baignade et plutôt fréquentée. 

Ce séjour arrive à sa fin, nous échangeons nos coordonnées avec les autres participants.
Il est d’usage de laisser un pourboire au guide qui vous a accompagné sur l’expérience.
Nous rentrons maintenant à Riohacha récupérer nos valises restées à l’agence. Nous étions tous partis avec le strict minimum : un sac à dos, draps et affaires de toilettes. Nous prenons ensuite notre transfert pour rejoindre notre hôtel de ce soir à Palomino.



🚌 Riohacha > Palomino


Nous avions hâte de rejoindre ce nouvel hôtel pour se reposer avant notre trek de demain. Après la crise du Covid19, l’hôtellerie a mis un peu de mal à se mettre en route. Entre fatigue et excitation, nous avons attendu plus d’une heure notre chambre à l’arrivée. L’agence avait organisé le transfert entre ces deux expériences et nous avait réservé une nuit en bord de mer, à l’éco-lodge Playa La Roca. Je ne recommande malheureusement pas spécialement le lieu. Pourtant esthétiquement superbe, il se situe un peu trop proche d’une route principale pour les transports de marchandises et donc très bruyant. Beaucoup de personnes demandaient à changer de chambres à cause du bruit des camions.

C’est donc bercées par le bruit des camions d’un côté et la mer agitée de l’autre que nous avons passé la nuit;  nous nous sommes toutefois bien reposées. Toujours pas d’eau chaude en revanche mais nous avons enfin mangé autre chose que du riz et du poisson : un plat de pâtes au Pesto. Bonheur. 
Clap de fin donc sur cette première expérience riche en émotions. Nous avons découvert une culture tellement éloignée de la nôtre et rencontré des peuples profondément démunis, vivant sans eau ni électricité, dans la poussière, éloignés de tout.
Partager cette expérience avec des inconnus était également super chouette.. Comme un souvenir de ma première expérience aux Etats-Unis. Bon cette fois je n’étais pas seule mais avec Marion mais par exemple la Suisse et le Colombien voyageaient seuls eux. C’est l’occasion de faire des rencontres. Discuter de nos vies, nos villes, de nos habitudes  tellement différentes d’un pays à l’autre.
Retrouver l’électricité et l’eau courante est agréable. Bien que l’eau ne soit pas potable en Colombie, la région de la Guajira est l’une des plus pauvres. L’eau est rare et les douches se font froides, souvent à l’eau de mer. Dans le Nord du pays, il y a d’ailleurs rarement de l’eau chaude dans les hôtels. 
J’aurai aimé découvrir la partie réservée avec les flamands roses mais la période propice est de septembre à novembre. J’aurai certainement fait l’impasse sur certains spots comme des plages relativement touristiques (avec installation etc) je préfère de loin les plages plus sauvages. La côte est vraiment belle et souvent vierge de toute construction. C’est assez agréable à voir et à photographier. 
Demain nous attaquons un nouveau challenge : notre premier trek  et pas n’importe lequel : le trek de la Cité Perdue sur 4 jours.

Jour 5 : Mercredi 19 Janvier

🚌 Palomino > Aguacatera

Nous avons pris un transfert depuis l’hôtel pour rejoindre les bureaux du Turcol qui nous accompagne sur le trek de la Cité Perdue. 
Départ à 6:30 pour une arrivée à 8:00 à Santa Marta.. Nous n’aurons pas le temps de visiter la ville de départ et d’arrivée mais pour avoir marché dans quelques rues de la ville au retour son ambiance et son architecture aux airs de Carthagène des Indes semblent charmantes. Vous voulez savoir la suite ? C’est par ici.

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